Pour Kevin, les maths sont sa bête noire.
Chaque nouvelle leçon est pour lui synonyme de stress et de confusion. Il est convaincu d’être “nul en maths”, une étiquette qu’il s’est collée lui-même. Mais tout change en classe de sixième, grâce à son professeur de Maths, M. Daubert.
Un jour, il rend un devoir plein d’erreurs. Il s’attend au pire. Mais M. Daubert ne lui fait pas la leçon habituelle.
“Kevin, ici, tu étais presque bon. Tes erreurs, c’est des indices. Elles te montrent où regarder pour t’améliorer.”
Pour Kevin, c’est un déclic
Ce qui change pour lui, c’est de réaliser que les erreurs en maths, c’est juste de l’information.
Avant, chaque faux pas lui semblait un échec total. Mais là, c’est comme si on lui avait donné des lunettes pour voir autrement.
Chaque erreur n’est plus un mur, c’est un indice. Une info ou un signe qu’il est en train d’apprendre, de progresser.
Alors Kevin commence à traiter les erreurs non pas comme des signaux d’alarme, mais comme des étapes normales du processus.
Un problème mal résolu ?
C’est pas la fin du monde, c’est une occasion de revoir sa méthode, de s’adapter.
Et ça, ça change tout dans sa façon d’aborder les maths.
Comprendre l’Esprit Fixe et de Croissance en Maths
Parlons d’un sujet fascinant en psychologie : l’esprit fixe et l’esprit de croissance. Carol Dweck, une spécialiste du domaine, a vraiment ouvert les yeux sur ces concepts. Imaginez un élève confronté à une équation complexe.
Avec un esprit fixe, il se dit : “Les maths, ça n’a jamais été mon fort. Je ne peux pas y arriver.” C’est comme s’il se limitait d’emblée.
Maintenant, envisageons la même situation sous l’angle de l’esprit de croissance.
Ce même élève pense : “C’est un défi, mais c’est aussi une belle opportunité d’apprendre.” Chaque erreur n’est pas perçue comme un échec, mais comme un indice utile. Carol Dweck nous encourage à voir nos capacités comme évolutives, pas figées.
Appliqué aux maths, cet état d’esprit ouvre de nouvelles portes.
Un enfant avec un esprit de croissance ne voit plus un problème difficile comme un obstacle, mais comme un puzzle intéressant à résoudre. Chaque erreur devient une étape vers la compréhension.
En adoptant cet état d’esprit, les maths se transforment en un terrain de jeu stimulant, et non plus en un champ de bataille.
Comment Rompre avec l’Esprit Fixe
Bon, maintenant, comment on cultive cet esprit de croissance chez les enfants en maths ? C’est simple, il y a quelques étapes clés à suivre.
- Premièrement, on commence par s’attaquer à cette petite voix intérieure, vous savez, celle qui murmure “je suis nul en maths”. Il faut la reconnaître, puis la changer. Quand un enfant dit “je ne peux pas faire ça“, on lui apprend à ajouter ‘encore’ à la fin. Ça ouvre la porte à la possibilité de progresser.
- Deuxièmement, on met l’accent sur l’effort et la persévérance. Au lieu de juste applaudir quand ils ont tout bon, on les félicite pour leur travail acharné, même s’ils n’ont pas encore tout compris.
C’est l’effort qui compte, pas juste le résultat.
- Et troisièmement, on transforme les échecs et les erreurs en leçons précieuses. Chaque fois qu’un enfant se trompe, c’est l’occasion d’apprendre quelque chose de nouveau. On les encourage à voir chaque erreur non pas comme un mur, mais comme un escalier vers la réussite.
En suivant ces étapes, on aide les enfants à développer un esprit de croissance en maths, ce qui est essentiel pour leur réussite à long terme.
Ainsi on aide Léa à construire un esprit de croissance en maths. Peu à peu, elle verra les défis mathématiques non pas comme des problèmes insurmontables, mais comme des énigmes à résoudre.
Et ça, c’est une victoire bien plus grande que n’importe quelle bonne réponse.
Maintenant, C’est à Vous !
Maintenant, vous vous dites peut-être :
“Tout ça, c’est bien beau, mais comment je fais concrètement pour aider mon enfant à développer cet esprit de croissance en maths ?”
Pas de panique, j’ai une idée d’activité pratique pour vous.
Prenez un moment chaque semaine pour résoudre ensemble un problème de maths, mais avec une approche différente.
Au lieu de vous concentrer sur la recherche de la bonne réponse, mettez l’accent sur le processus. Demandez à votre enfant de vous expliquer sa réflexion, même s’il se trompe. Encouragez-le à identifier où et pourquoi il a fait une erreur, et comment il pourrait l’aborder différemment.
L’idée, c’est de valoriser la réflexion et l’effort, pas juste le résultat final.
Et une dernière chose, je vous encourage à partager vos expériences.
Avez-vous remarqué des changements dans l’attitude de votre enfant face aux maths depuis que vous avez adopté cette approche ? Des moments où il a transformé une erreur en opportunité d’apprentissage ?
Vos témoignages peuvent vraiment inspirer d’autres parents à essayer cette méthode et à voir les maths sous un jour nouveau.
Sources
Stanford University’s Carol Dweck on the Growth Mindset and Education
Je suis tout à fait d’accord avec cette approche. Hélas le verrou du “Je suis nul en math” est bien difficile à faire sauter, d’autant plus qu’il sert souvent de prétexte pour se dispenser de persévérer.
Tout à fait Denis et quand les parents avouent à leur enfant”j’étais nul en maths”, ça déculpabilise et ça a lemême effet. Merci pour ce partage
Vaincre les blocages est vraiment difficile. Reprendre par une stratégie de contournement comme tu le proposes est sans doute une approche très efficace. Il faut aussi que l’accompagnant soit capable d’ouvrir son esprit à une démarche autre que “la” bonne démarche pour entrer dans la logique de celui qui a fait une erreur. Cela demande beaucoup de finesse.
Tu as bien raison ! Comme disait Antoine de La garanderie “ce n’est pas la pédagogie de l’adulte qui enseigne mais celle de l’enfant qui apprend”. À méditer.
Merci pour votre article ! J’adore le travail de Carol Dweck, elle me guide dans mes accompagnements. C’est tellement important de valoriser le processus, et indispensable pour enlever cette barrière mentale face aux apprentissages…
C’est tellement vrai! Et tu fais un travail fabuleux auprès des jeunes avec le mindmapping pour leur redonner confiance. Merci Sophie pour ce retour d’expérience qui me touche
Merci pour ce point de vue hyper intéressant !
Dommage que je ne t’ai pas eue en professeur à l’époque 😉
Personnellement, j’ai beaucoup souffert de cela et j’angoisse un peu pour l’éducation de mes filles lorsqu’elles en seront là. Je trouve que notre société est trop centrée sur le résultat, de manière générale. Beaucoup d’adultes n’osent même plus essayer quoi que ce soit par peur de l’échec, ils se regardent au travers d’un prisme qu’est le regard des autres et ont peur de se ridiculiser. Mais si l’on prend d’autres lunettes, c’est encore plus ridicule de ne pas essayer et d’espérer des résultats différents.
Merci en tous cas pour ton partage, qui va même bien au-delà des maths 😉
Merci Ana pour ce partage précieux ! J’orgaonise un coaching gratuit pour aider les mamans qui veulent épauler leurs enfants en maths. Contacte moi quand tu en auras besoin 😉
Merci pour ton article. Ma fille pensait qu elle était nulle en maths, notamment quand elle n arrivait pas à réciter ses tables de multiplications et petit a petit, elle a changé son état d esprit et maintenant elle me dit qu elle est douée en maths!
Wow super Christèle ! Ta petite fille est l’exemple même d’un esprit de croissance. Bravo!
Les ancrages négatifs sont terribles. Qu’ils viennent des gens autour de nous ou par nous-même, ils sont à remplacer rapidement par des ancrages positifs. Merci pour tes conseils.
Je t’en prie Jackie. Je suis ravie que çàa t’inspire
Merci pour cet article. Tellement important de cultiver cet état d’esprit de croissance et de résilience chez l’enfant, pour la confiance en soi.
absolument Jeanne, merci pour ces retours !
Merci pour cet article. L’histoire de Kevin montre bien l’importance de percevoir les erreurs comme des opportunités d’apprentissage plutôt que comme des échecs. C’est une lecture précieuse pour tous les parents et enseignants.
Merci Nadjib pour ce partage !
Merci pour cet article très intéressant ! L’idée “je suis nul en maths” est vraiment répandue et ces conseils aident beaucoup pour sortir de cette idée reçue et de ce blocage. J’aime beaucoup l’idée d’esprit de croissance et d’apprendre de ses erreurs, on peut l’appliquer à tout apprentissage en fait. J’en parle aussi souvent que je peux pour le dessin où la même idée est répandue (“je suis nul / je ne sais pas dessiner”). Merci pour ce partage 🙂
Merci Florian pour ce partage ! C’est tout à fait vrai pour le dessin car je viens de m’y remettre et j’avais cette petite phrase dans ma tete “je suis nulle en dessin”. Mais comme tu le sais c’est faux, il faut juste pratiquer pour s’améliorer 😉