Dyscalculie et Approche Sensorielle : 3 Activités Simples Et Ultra Efficaces À Tester Dès Maintenant

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Aujourd’hui, j’ai le plaisir de partager avec vous un article invité d’Élise, du blog Optimisme Cool.

Elle y raconte avec justesse et sincérité comment elle a accompagné sa fille, Melyssa, dans son rapport compliqué aux maths. Pas à pas, en sortant des sentiers battus.

Dans cet article, Élise nous transmet ce qu’elle a découvert en chemin : trois approches concrètes, sensorielles et pleines de bon sens pour aider un enfant à apprivoiser les maths autrement: avec ses mains, son corps, et surtout… à son rythme.

Quand Melyssa avait 7 ans, elle m’a regardée avec une moue sérieuse et a dit :

“Maman, les maths, c’est un truc pour les adultes. Mon cerveau, il veut pas.”

Sur le moment, j’ai esquissé un sourire un peu crispé. Mais à l’intérieur, ça m’a percutée.

Ma fille est multi-dys, TDAH et hypersensible. Elle n’était ni paresseuse, ni inattentive, elle était juste perdue. Les chiffres flottaient devant elle comme des bulles qu’elle ne savait pas attraper. Les apprentissages classiques ne passaient pas, les feuilles d’exercices la bloquaient.

Et moi, je tournais en rond.

Jusqu’au jour où j’ai essayé autre chose. Pas une nouvelle méthode miracle mais juste… une autre porte d’entrée : son corps. C’est là que tout a changé.

Pourquoi Dyscalculie et Approche Sensorielle vont souvent de pair ?

Parce que pour beaucoup d’enfants dyscalculiques, les approches sensorielles sont essentielles. Elles leur permettent de ressentir, manipuler, bouger, vivre les maths avant de les comprendre.

Et tu sais quoi ? Ça fonctionne.

Ce que le mental n’intègre pas, le corps peut l’ancrer. Et quand les apprentissages se font avec les mains, les pieds, les yeux, le cœur… ils deviennent vivants, mémorables et efficaces.

Dans cet article, je vais te partager 3 approches concrètes d’utiliser le corps pour aider ton enfant à apprivoiser les maths. Des astuces simples, ludiques, testées et validées par une maman qui en a vu les effets.

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Prête à voir les maths autrement ? C’est parti.

Pourquoi le corps est une clé pour apprendre les maths ?

Le cerveau décroche, mais le corps peut relancer l’apprentissage

Je me souviens d’un jour en CE1 où Melyssa devait faire des additions posées. Elle restait figée devant sa feuille, comme pétrifiée. Elle ne disait rien. Son corps ne bougeait plus, complètement verrouillé. Juste ses yeux qui se remplissaient de larmes.

Ce n’était pas une crise: c’était un blocage profond, un mur. Comme si les chiffres formaient un brouillard dense qu’elle ne pouvait pas traverser.

Et j’ai compris, ce jour-là, qu’insister avec des mots ou répéter la consigne ne changerait rien. Parce que son cerveau était saturé, comme en stress, paralysé par l’idée même de devoir  “comprendre”.

Alors, j’ai essayé un truc complètement différent : on a pris des bouchons, on les a posés par terre, et elle les a déplacés pour représenter chaque étape du calcul. Le corps, au lieu du mental.

Et là… elle a relâché la pression. Elle s’est mise à bouger doucement. Et à ma grande surprise, elle a trouvé la solution. Ce n’était pas un miracle. C’était une expérience sensorielle. Une vraie connexion vivante entre son corps et l’apprentissage.

Et c’est exactement ce qu’encouragent les spécialistes de la dyscalculie et l’approche sensorielle : un apprentissage par le ressenti, pas par la contrainte.

Le mouvement : une stratégie clé pour apprendre les maths autrement 

On a souvent tendance à voir le mouvement comme une dépense d’énergie, un moyen de se défouler. Mais pour les enfants neuroatypiques (TDAH, dyspraxie, dyscalculie…), le mouvement est un langage.

Bouger leur permet de :

  • libérer les tensions
  • reconnecter le corps au cerveau
  • se recentrer
  • renforcer leur mémoire
  • activer leur attention autrement que par la parole ou l’écriture

C’est prouvé : quand un enfant bouge, plusieurs zones du cerveau s’activent ensemble (motrices, attentionnelles, émotionnelles). Et c’est justement cette coordination neuronale qui favorise l’ancrage des apprentissages.

Quand ton enfant saute à chaque réponse juste, ou qu’il tape dans ses mains en récitant une table, son corps soutient son attention. Il reste concentré plus longtemps. Il ne se perd pas dans ses pensées.

Ce n’était pas une méthode miracle sortie d’un manuel. Juste une autre façon d’entrer dans l’apprentissage : par le corps. Et c’est ce jour-là que tout a commencé à changer.

Approche n°1 : Marcher pour mieux compter, une méthode ludique

Dyscalculie et Approche Sensorielle marcher

Des exercices de maths en mouvement à tester dès aujourd’hui

Tu as déjà remarqué ?

Un enfant assis sur une chaise pendant 40 minutes, c’est comme un volcan qu’on tente de contenir. Et si, au lieu de le contenir, on s’en servait ? C’est ce que j’ai découvert avec Melyssa.

Un jour, au lieu de faire un exercice sur la table du salon, je lui ai proposé de les faire… à l’oral, en marchant. Chaque réponse juste = un pas. Chaque erreur = on revient en arrière. Bref, un petit jeu tout simple.

Et là, miracle: elle était dedans, elle bougeait, elle riait et elle se souvenait. Alors au lieu de lutter contre son besoin de mouvement, on s’est appuyées dessus.

Ce n’est pas de la magie, c’est du bon sens car le corps ancre les apprentissages. Chaque pas devient un geste qui soutient la mémoire. Et plus ton enfant associe un savoir à une expérience vivante, plus il s’en souviendra.

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C’est là encore une application typique de la dyscalculie et l’approche sensorielle, qui valorise l’expérience vécue.

La marelle des additions : un jeu sensoriel à faire en famille

C’est un grand classique… mais avec une touche mathématique !

Dessine une marelle à la craie dans la cour, ou avec du scotch de peintre dans le salon. Plutôt que d’y inscrire les chiffres de 1 à 10, remplace-les par des opérations simples : 3+2, 6+1, 4+3…

À chaque case, ton enfant saute et donne la réponse à voix haute.

Tu peux même corser le jeu : s’il se trompe, il recule d’une case.

Et pourquoi ne pas jouer à deux ? Celui qui arrive au bout avec le plus de bonnes réponses a gagné !

Approche n°2 : Manipuler pour comprendre les maths (les quantités deviennent réelles)

Dyscalculie et Approche Sensorielle manipuler

Les mains, un raccourci vers la compréhension des quantités

Tu as peut-être déjà vécu ça : tu expliques une opération simple à ton enfant, il te regarde… et tu sens qu’il est déjà ailleurs. Tu répètes, tu changes de mots, tu dessines même sur un tableau. Rien à faire.

Mais le jour où j’ai sorti les perles de couleur et que je lui ai demandé de “faire” l’addition avec ses mains, tout a changé.

Parce qu’avant de comprendre qu’un nombre est une abstraction, l’enfant doit le manipuler dans le concret. Les enfants dyscalculiques ont besoin d’un passage par le corps et les sens pour que les chiffres prennent vie. Non ce n’est pas une faiblesse: c’est une autre porte d’entrée.

En bref, dyscalculie et approche Sensorielle s’appuient justement sur cette idée : rendre les maths tangibles pour les rendre compréhensibles.

Melyssa avait du mal à comprendre ce que voulait dire “7 + 5”, pour elle c’étaient juste des symboles. Mais avec 7 jetons rouges et 5 bleus devant elle, qu’elle a rassemblés elle-même, elle a vu que ça faisait 12. Elle ne l’a pas “retenu”, elle l’a vécu.

Et c’est ce vécu-là qui s’est ancré dans sa mémoire.

Matériel sensoriel fait maison : 4 idées faciles … et pas chères !

Pas besoin d’acheter une tonne de matériel Montessori pour faire manipuler ton enfant. Avec ce que tu as à la maison, tu peux déjà faire des miracles. Voici quelques idées testées (et validées !) à la maison :

  • Les jetons de couleurs (boutons, bouchons, perles…) pour représenter des quantités et faire des additions ou soustractions. On peut même les regrouper par paquets de 10 pour introduire la dizaine.

Exemple : 23, c’est 2 paquets de 10 bouchons + 3 bouchons isolés.

  • Les réglettes en pâte à modeler : on forme des boudins de longueurs différentes (1 cm, 2 cm… jusqu’à 10). L’enfant les compare, les aligne, les assemble.

Ça l’aide à visualiser la notion de grandeur, de différence et de complémentarité.

  • Les cuillères, fourchettes, stylos : n’importe quel objet devient outil.

Exemple : pour comprendre « 3 x 4 », on prend 3 cuillères dans 4 assiettes = on visualise 12 objets. C’est du concret, du vivant.

  • Et si ton enfant aime les LEGO ? Profites-en : chaque brique devient une unité, une plaque, une dizaine, une tour, une centaine.

Il va jouer tout en renforçant sa compréhension.

En manipulant, ton enfant voit les maths. Il les touche. Il les ressent.

Et peu à peu, l’abstraction devient familière. Ce n’est pas de la triche. C’est un tremplin vers l’autonomie.

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Parce qu’un jour, oui, il fera ses calculs de tête. Mais seulement s’il les a d’abord ancrés dans ses mains.

Approche n°3 : Cuisiner pour apprendre les maths : une activité quotidienne pour enfants concernés par la dyscalculie et approche sensorielle

Dyscalculie et Approche Sensorielle cuisiner

Faire des maths sans en avoir l’air : le pouvoir de la cuisine

Il y a eu une période où Melyssa ne supportait plus les feuilles de calcul.

Elle soupirait dès que je prononçais le mot “multiplication”. Mais un jour, en préparant un gâteau au chocolat, je lui ai dit :

“La recette est pour 6 personnes… mais nous, on est 3. Qu’est-ce qu’on fait ?”

Elle a réfléchi, coupé la recette en deux, mesuré, transvasé, pesé… Elle faisait des maths. Et elle s’amusait.

La cuisine, c’est le terrain de jeu idéal pour les enfants dyscalculiques. Encore une fois, dyscalculie et approche sensorielle se révèlent complémentaires : c’est en touchant qu’on comprend.

En fait, on y manipule, on y observe, on calcule en contexte comme par exemple :

  • diviser les quantités (½, ¼)
  • multiplier les doses (2 fois la recette)
  • mesurer les liquides (100 ml, 250 g)
  • lire une horloge pour gérer le temps de cuisson

Et tout ça… sans avoir l’impression d’apprendre.

Ton enfant découvre que les maths servent vraiment à quelque chose. Et cette prise de conscience change tout.

La cuisine : un levier puissant pour nourrir la confiance et la curiosité

Et tu sais ce qui change tout dans ces moments-là ? Ce n’est pas juste la farine ou les divisions à faire. C’est l’ambiance. C’est le fait que l’enfant apprend sans se sentir jugé.

Dans la cuisine, il n’y a pas de note, ni remarque sur l’écriture, ni tableau rempli de cases à cocher, mais juste un objectif commun : faire quelque chose ensemble et manger quelque chose de bon.

Et c’est là que la magie opère. Parce que quand ton enfant sent qu’il a le droit de se tromper, qu’il est écouté, qu’il participe… il se détend. Il ouvre la porte à la curiosité.

Ce n’est pas un hasard si Melyssa posait plus de questions pendant qu’on cuisinait que pendant une séance de devoirs. Elle me disait :

“Et si on doublait la recette ?”

“Pourquoi il faut 180° pour cuire un gâteau ?”

“C’est quoi la différence entre gramme et millilitre ?”

Et là, tu n’as plus besoin de forcer. Parce qu’il apprend de lui-même. Tu n’as qu’à semer une graine… et le laisser explorer.

C’est dans ces contextes hors évaluation, où le lien est plus fort que la performance, que ton enfant redécouvre son envie d’apprendre. Il comprend petit à petit ce qui l’aide à comprendre. Et ça, c’est un cadeau immense : il devient acteur de son apprentissage, à son rythme, dans la joie.

Si tu veux compléter ces 3 approches sensorielles avec d’autres pistes simples à mettre en place, je te recommande cet article : https://la-baguette-math-et-magique.com/10-astuces-pour-aider-un-enfant-dyscalculique/

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