𓂀 Quand la reconnaissance devient mission 𓂀
Quoi … Moi ?
Je viens d’apprendre que je vais recevoir la Médaille du Mérite pour ma solution éducative, et c’est à cet instant que mon ami Ricky journaliste congolais s’approche avec un grand sourire.
Il me félicite, les yeux brillants.
Je suis toute émue, pleine de gratitude et de fierté.
Je pense à tous les enfants que j’accompagne, à leurs parents aussi.
C’est pour eux que je fais tout ça: pour que les maths redeviennent simples, claires, vivantes.
Et puis, sans que je sache pourquoi, une phrase me revient.
Celle du scribe africain Ahmès, écrite il y a près de 3 600 ans :
“Les mathématiques sont une méthode correcte d’investigation de la nature, pour connaître tout ce qui existe, chaque mystère, tous les secrets.”
Ces mots me rappellent que les mathématiques sont d’abord nées d’une observation du monde, comme une langue inventée pour dialoguer avec la nature.
Et je me dis que cette médaille, finalement, c’est une manière de poursuivre cette conversation, à ma façon.
Parce que cette aventure ne fait que commencer.
C’est une quête patiente : rassembler les traces, les savoirs, les gestes de celles et ceux qui ont inventé les mathématiques,
pour en retrouver l’esprit, la sagesse et la joie.
𓂀 Quand l’Afrique des Solutions devient un souffle collectif 𓂀
Alors, qu’est-ce que c’est, la Semaine Afrique des Solutions ?
Franchement, c’est difficile à résumer.
Parce que c’est à la fois un événement, un bouillonnement d’idées, et surtout une expérience humaine.
Pendant deux jours, j’ai vu des gens venus de partout: entrepreneurs, enseignants, chercheurs, artistes. Tous animés par la même envie : apporter quelque chose d’utile, de concret, et le faire ensemble.
Ce que j’ai ressenti là, c’est de l’intelligence collective au sens le plus simple : des esprits qui s’écoutent, qui s’enrichissent les uns les autres, sans rivalité.
Une énergie était incroyable : on parlait éducation, écologie, entrepreneuriat, santé, culture… et à chaque fois, on sentait cette volonté de chercher ensemble, pas chacun dans son coin.
C’était top car vivant, inspirant, profondément humain.
Au fond la Semaine Afrique des Solutions n’est pas juste un événement : c’est un souffle collectif, une preuve que l’Afrique avance, main dans la main, en créant ses propres solutions.
Et au milieu de tous ces projets inspirants, j’ai eu un petit moment de doute car il y avait des idées magnifiques, portées avec passion.
Je me suis sentie à la fois impressionnée et reconnaissante d’en faire partie.
Et puis je me suis rappelée pourquoi j’étais là : pour parler de ma démarche, celle qui veut réconcilier les enfants avec les mathématiques, et les reconnecter à leurs racines.
𓁣 Réconcilier les enfants avec leurs racines mathématiques 𓁣
J’entends mon nom, je monte sur l’estrade.
Je suis un peu émue, mais surtout heureuse d’être là.
Je parle de ce qui me tient à cœur : réconcilier les enfants avec les mathématiques, en les reconnectant à leurs racines.
Car les mathématiques ne sont pas nées dans les livres, mais sont nées en Afrique, de l’observation du ciel, du Nil, des saisons, de la nature.
Nos ancêtres s’en servaient pour comprendre, mesurer, organiser la vie.
En tant que Djéhouty, héritière des savants d’Égypte antique, je poursuis cette mission à ma manière : transmettre le savoir pour qu’il continue de vivre, de se transformer.
Parler de tout cela dans un lieu où tant de voix œuvrent pour le sens et la transmission m’a profondément touchée.
𓁣 Des rencontres qui inspirent et relient 𓁣
🌿Marie-Odette Mabiala, avec son projet JoyatWork, qui aide à créer des environnements de travail sains et humains.
🌿Peggy Boédé, aide-soignante, a lancé avec son mari une entreprise de création d’instruments médicaux. Elle officie aujourd’hui en Côte d’Ivoire, son pays d’origine.
🌿Rita Bitota, journaliste, qui valorise les initiatives de recyclage et les acteurs du changement au Congo RDC. 
🌿Christelle Bongo, créatrice du magazine “Femme d’Afrique”, qui met en lumière les entrepreneuses du continent et de la diaspora.
🌿Et Yohan Chendjou, écrivain et directeur d’une société littéraire camerounais de 19 ans (oui, 19 ans !), prépare un fonds d’investissement pour le cinéma camerounais et africain. Sa vision m’a profondément marquée, avec cette conviction que nos histoires peuvent redevenir des forces.
Et il y en a tant d’autres !
Il me faudrait au moins une trentaine de pages pour raconter tout ce que j’ai vu, entendu, ressenti.
Je vous invite à découvrir ces belles initiatives sur le lien en bas de l’article.👇👇
𓂀 Ce que j’en retiens : trois leçons simples et essentielles 𓂀
Quand la Semaine Afrique des Solutions s’est terminée, j’ai repensé à tout ce que j’avais vu, entendu, partagé.
Tous ces échanges m’ont marquée.
Sur le chemin du retour, j’ai noté quelques idées que j’ai envie de vous partager.
𓁣 1. Oser partager sa voix, même quand elle semble petite 𓁣
Au début, j’avais l’impression que mon projet pesait peu à côté de ceux qui sauvent des vies ou transforment des entreprises.
Mais en parlant, en écoutant, j’ai compris que chaque voix compte.
Quand j’ai parlé des mathématiques, de leur beauté et de leur lien avec la vie, plusieurs parents sont venus me voir ensuite avec enthousiasme.
Ils m’ont dit combien ils avaient envie de changer la façon dont leurs enfants voient les maths.
C’est là que j’ai compris que ce que je porte peut, à sa manière, ouvrir quelque chose de nouveau.
𓁣 2.L’intelligence collective ouvre des portes inattendues 𓁣
Je l’ai vu à plusieurs moments, très concrètement.
Par exemple, en échangeant avec Yohan, par exemple, on a imaginé comment le cinéma et les images pourraient aider les enfants à apprendre autrement par le récit, par le symbole, par l’histoire.
C’est là que j’ai compris la vraie force du collectif : quand deux projets différents se rencontrent et que, tout à coup, une nouvelle idée naît entre les deux.
Ensemble, nos pensées se complètent, se corrigent, s’élèvent
𓁣 3. Former des enfants actifs, pas passifs 𓁣
J’ai eu une discussion passionnante avec Laurent Bigot, journaliste et directeur de l’Ecole Publique de Journalisme de Tours.
Il expliquait à quel point l’information va vite aujourd’hui : on publie avant de vérifier, on relaie sans prendre le temps de creuser.
Et souvent, une simple vérification suffirait à éviter des erreurs.
Ses mots m’ont fait réfléchir.
Parce que transmettre, c’est aussi une responsabilité.
Et cette responsabilité, on l’a tous, que ce soit quand on informe ou quand on enseigne.
À l’école, c’est pareil : on apprend trop souvent à recevoir sans questionner.
Mais apprendre, c’est être actif, pas juste écouter: c’est ce que nous dit la pyramide des apprentissages (cliquez ici vers l’article).
Car quand un enfant cherche, vérifie, expérimente, il devient acteur de son apprentissage.
Et ça change tout.
C’est une habitude à prendre tôt : vérifier, comprendre, ne pas répéter sans savoir.
Cette façon d’apprendre, plus vivante, plus curieuse, forme des citoyens capables de penser par eux-mêmes.
Et c’est ce dont on a le plus besoin aujourd’hui.
𓂀 Ce que je retiens en repartant 𓂀
Cette médaille reçue à la Semaine Afrique des Solutions me touche profondément.
Parce qu’au-delà de la reconnaissance, elle me rappelle pourquoi je fais tout ça : aider les enfants à retrouver le goût des mathématiques, à comprendre, à ressentir, à s’émerveiller.
Et avec tout ce que j’ai vécu ces derniers jours, je me sens encore plus motivée !
Alors le samedi 22 novembre à 15h30, je vous attends pour un moment qui me tient à cœur :
un atelier totalement gratuit pour reconnecter votre enfant aux mathématiques, leur redonner du sens, du plaisir et même des étoiles dans les yeux. ✨
👉 Inscription à l’atelier ici
Vive la Semaine Afrique des Solutions, et vive tout ce qui nous relie ! 🌿
“Parce que la science et la connaissance sont un trésor collectif, une lumière à partager.”
Hatôpè
Djéhouty 𓅞
𓁣 Si vous as aimé cet article… 𓁣
Partagez-le à un parent ou un enseignant qui pourrait en avoir besoin !
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𓁣 Sources 𓁣
SAS 2025 : découvrez les initiatives africaines qui font bouger les lignes
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