Décoder les Maths Pour les Filles: Comment L’Aider à Les Aimer ?

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maths pour les filles - introduction

Elle est assise devant ses devoirs de maths, entourée de ses cahiers et manuels. Vous la sentez bloquée, pleine de confusion. Vous avez bien essayé de l’aider, repoussant vos propres souvenirs de frustration et d’incertitude que vous avez face aux maths depuis votre adolescence.

Mais vous vous sentez démunie. Dans l’incapacité de l’aider.

Mais qu’est-ce qui rend les maths si difficiles pour les filles comme la vôtre ?

Et comment les parents peuvent-ils soutenir leurs enfants à franchir ces obstacles?

Vous n’êtes pas seule !

C’est exactement ce qui est arrivé à Maryam.

Maryam est au collège à Téhéran.  Elle trouve les mathématiques … étranges. Une langue bizarre qu’elle a du mal à décoder.

Et puis il y a ce satané problème de géométrie. “Voir les maths”, ça lui plaît à vrai dire. Mais ces courbes, ces angles, ces ronds ou cercles, ces boules ou sphères qui s’entremêlent n’ont décidément aucun sens pour elle.

Elle n’est pas de celle qui abandonne. D’ailleurs papa lui dit toujours  “La patience est un arbre dont la racine est amère, et dont les fruits sont très doux.”

Elle passe des heures chaque jour à tourner et retourner le problème dans son esprit, en vain.
Un soir, fatiguée mais déterminée, elle décide de rester éveillée jusqu’à ce qu’elle trouve une solution. Armée de son crayon et de son carnet, elle se met à dessiner les courbes et les angles, encore et encore … Elle commence alors à remarquer des modèles et des répétitions dans ses dessins.

maths pour les filles Maryam Mirzakhani collegienne

Alors que le soleil se lève, elle a un déclic. Les formes étranges sur la page commencent à prendre un sens.Elle réalise que le problème n’est ni dans les chiffres ou ni dans les formules.

Elle prend conscience que le véritable langage des mathématiques n’est pas seulement fait de nombres, mais aussi de formes, de motifs et de relations.

Une reflexion personnelle mais aussi universelle

Le langage des mathématiques seraient faits aussi de formes, de motifs et de relations.

Prenons la Mode, les formes sont essentielles.

Car la coupe d’un pantalon, d’une robe ou d’un T-shirt dépende des patrons de couture.  Ces patrons sont des formes géométriques qui assemblés créent un vêtement.

maths pour les filles la mode

Quant aux motifs comme les rayures, les pois ou les fleurs, ils se répètent de manière régulière dans la conception du tissu.

“La mode est architecture: c’est une question de proportions.” – Coco Chanel

Et enfin, les relations sont ici affaires de proportions car tout professionnel de la mode vous le dira : l’équlibre visuel est crucial:

Les manches d’un haut ou d’une robe sont trop longues par rapport à la longueur du corps ? Cela donne une impression de déséquilibre.

Ou des manches trop courtes sur un corps très long? Idem.

En plus, ceci affecte le confort et la mobilité du corps de ceux et celles qui  portent ces vêtements.

 

Les formes, les motifs et les relations. En comprenant cela cette nuit-là, Maryam a non seulement résolu le problème qui la tracassait, mais elle a aussi décodé le langage des mathématiques d’une manière toute personnelle.

Et elle a eu cette révélation: les maths ne sont pas une série de formules à mémoriser, mais un puzzle à résoudre, un défi à relever.

Cette histoire, c’est celle de Maryam Mirzakhani (1977-2017), figure brillante qui a marqué l’histoire en devenant la première femme à remporter la Médaille Fields en 2014, l’équivalent du prix ‘Nobel’ des mathématiques.

maths pour les filles Maryam Mirzahani

Au cœur de ce parcours inspirant, nous allons explorer les clés pour guider votre fille à comprendre et à aimer les mathématiques.

Parce qu’au bout du compte, il ne s’agit pas seulement de résoudre des équations ou de mémoriser des formules.

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Mais il s’agit surtout de comprendre le langage des maths et d’en apprécier la beauté et l’éfficacité.

Les défis auxquels sont confrontées les filles en mathématiques 🏹

Les stéréotypes

maths pour les filles stéréotypes

Bien ancrés dans  l’inconscient général …

  1. Les filles ne sont pas naturellement douées en mathématiques.
  2. Les filles ne sont pas capables de relever les défis mathématiques.
  3. Les filles ne sont pas naturellement intéressées par les mathématiques.
  4. Les filles ne disposent pas de modèles féminins dans les domaines des mathématiques et des STEM (Sciences, Technologie, Ingénierie et Mathématiques) .
  5. Les filles n’ont pas autant d’ambition en mathématiques et ne poursuivent pas de carrières dans les domaines liés aux mathématiques et aux sciences.

En somme, ces stéréotypes de genre véhiculent l’idée que les maths sont plus adaptées aux garçons.

… Mais qu’il faut déconstruire

  1. “Les filles ne sont pas naturellement douées en mathématiques” : La recherche scientifique a largement réfuté ce stéréotype, prouvant qu’il n’y a pas de différences intrinsèques entre les garçons et les filles en matière de compétences mathématiques.
  2. “Les filles ne sont pas capables de relever les défis mathématiques” : Une enquête menée par l’Université de New York a prouvé que les filles sont aussi capables que les garçons de surmonter les défis mathématiques.
  3. “Les filles ne sont pas naturellement intéressées par les mathématiques” : Les études démontrent que l’intérêt pour les mathématiques n’est pas une question de genre, mais qu’il est plus influencé par des facteurs tels que l’encouragement, l’exposition à des activités mathématqiues et les expériences positives.
  4. “Les filles ne disposent pas de modèles féminins dans les domaines des mathématiques et des STEM” : Identifier des modèles féminins dans ces domaines peut poser un défi. Néanmoins, il existe de nombreuses femmes qui ont brillé dans ces domaines, comme Maryam Mirzakhani, Marie Curie ou Katherine Johnson, une mathématicienne de la NASA qui a été déterminante dans l’exploration spatiale.
  5. “Les filles n’ont pas autant d’ambition en mathématiques et ne poursuivent pas de carrières dans les domaines liés aux mathématiques et aux sciences” : La sous-représentation actuelle des femmes dans ces domaines ne reflète pas leur ambition ou leur capacité à réussir dans ces disciplines. C’est plutôt un reflet des barrières systémiques (i.e enracinées dans le système social, éducatif et professionnel) et des stéréotypes auxquels elles sont confrontées .

En résumé

Ces stéréotypes de genre jouent encore un rôle considérable dans la manière dont les filles perçoivent leurs capacités en mathématiques. Par exemple, la croyance largement répandue et erronée selon laquelle les garçons sont naturellement meilleurs en mathématiques peut conduire les filles à douter de leurs capacités, même lorsqu’elles réussissent dans la matière.

Conclusion, les filles sont moins présentes dans les domaines mathématiques et des sciences. Des obstacles et des clichés les découragent. Et on limite ainsi la diversité et les idées dans ces domaines (source: National Girls Collaborative Project, 2018).

La confiance en soi

maths pour les filles confiance en soi

La confiance en soi dans une discipline académique comme les mathématiques ne dépend pas uniquement de la capacité d’une personne à comprendre et à réussir dans cette matière, mais aussi de sa perception de ses propres compétences. C’est ici que des facteurs comme les retours d’information ou feedback, la gestion de l’échec et la comparaison avec les pairs entrent en jeu.

  • Feedback:

Des recherches ont montré que les enseignants peuvent inconsciemment donner des feedbacks différents aux filles et aux garçons.

Par exemple, une étude a révélé que les enseignants sont plus susceptibles de louer les filles pour leur propreté ou leur conformité, tandis que les garçons reçoivent plus souvent des louanges pour leur créativité et leur indépendance d’esprit (Kerkhoven, 2016). Cela peut renforcer l’idée que les filles doivent être “parfaites”, ce qui peut augmenter l’anxiété face à l’échec.

  • Gestion de l’échec:

Les filles ont tendance à internaliser l’échec plus que les garçons. Elles peuvent voir l’échec comme un reflet de leur propre incapacité. Ce qui peut conduire à une diminution de la confiance en soi (Diener & Dweck, 1978). En revanche, les garçons sont plus susceptibles de voir l’échec comme un défi à relever.

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Cependant, face à la réussite, elles ont aussi tendance à manquer de confiance en elles. En effet souvent elles vont attribuer leur succès en mathématiques davantage à des facteurs externes comme la chance plutôt qu’à leur compétence.

  • Comparaison avec les pairs:

Les filles sont souvent plus sensibles à la pression sociale et à la comparaison avec les pairs. En outre, à l’adolescence, lorsque la pression sociale s’intensifie, les filles peuvent être plus préoccupées par la manière dont elles sont perçues par leurs pairs, ce qui peut détourner leur attention et leur énergie des tâches académiques (Pomerantz, Altermatt, & Saxon, 2002).

De plus, les filles manquent de modèles féminins en mathématiques. Ceci qui peut les amener à percevoir inconsciemment les mathématiques comme un domaine typiquement “masculin”.

Comment aider votre fille à comprendre les maths 🧠

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Vous voulez rendre les maths compréhensibles ? Alors rendez les interessantes et accessibles.

Comment ?

Voici quelques conseils pratiques pour vous guider dans cette démarche :

  1. Utilisez des exemples concrets : Reliez les notions mathématiques à des situations réelles qui captent l’attention de votre fille. Comme utiliser des objets du quotidien pour illustrer les concepts, ou trouver des exemples concrets dans des contextes qui l’intéressent, tels que les sports, la musique ou la cuisine.
  2. Utilisez des supports visuels : Les supports visuels peuvent faciliter la compréhension des concepts mathématiques. Utilisez des diagrammes, des graphiques, des illustrations ou même des jeux interactifs pour les rendre plus concrètes et visuellement … plus sympa.
  3. Racontez des histoires mathématiques : Associez les concepts mathématiques à des histoires ou des scénarios imaginatifs. Créez des récits qui mettent en valeur les maths, où votre fille peut se plonger et voir comment les concepts s’appliquent dans des situations intrigantes ou amusantes.
  4. Encouragez l’expérimentation et l’exploration : Laissez votre fille découvrir les mathématiques par elle-même en lui proposant des activités pratiques. Par exemple, elle peut manipuler des blocs ou des pièces pour comprendre les concepts de base, ou résoudre des problèmes réels qui nécessitent des calculs mathématiques.
  5. Faites preuve de patience et de positivité : Soyez patiente et encourageante lorsque votre fille fait face à des difficultés mathématiques. Montrez-lui que les erreurs sont une occasion d’apprendre et de grandir, et valorisez ses efforts plutôt que seulement les résultats.

En appliquant ces techniques, vous pouvez aider votre fille à développer une compréhension solide des mathématiques tout en rendant l’apprentissage amusant et stimulant. N’oubliez pas de vous adapter à son style d’apprentissage. Créer un environnement positif et encourageant pour favoriser sa confiance et son enthousiasme à l’égard des mathématiques.

Comment aider votre fille à aimer les maths 💖

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Des moyens au quotidien

Vous souhaitez développer et cultiver son amour pour les mathématiques ? Faîtes de son apprentissage une activité amusante et stimulante.

Voici quelques propositions qui peuvent la motiver:

  1. Jeux mathématiques créatifs : Proposez des jeux de société ou des applications interactives axées sur les mathématiques, où votre fille peut résoudre des énigmes, relever des défis et explorer des concepts mathématiques de manière ludique.
  2. Projets pratiques : Encouragez votre fille à réaliser des projets pratiques qui intègrent les maths. Elle peut construire des structures en utilisant des blocs de construction, cuisiner en suivant des recettes avec des mesures précises, ou même créer des graphiques pour représenter des données.
  3. Sorties et visites éducatives : Organisez des sorties ou des visites éducatives liées aux mathématiques (cliquez ici vers l’article), comme des musées scientifiques, des observatoires, des parcs thématiques ou des expositions interactives. Ces expériences pratiques stimuleront sa curiosité et son intérêt pour cette discipline.
  4. Problèmes mathématiques du monde réel : Présentez à votre fille des problèmes du quotidien qui nécessitent des compétences en maths pour les résoudre. Par exemple, calculez les dépenses lors d’une sortie shopping ou planifiez un itinéraire en utilisant des concepts comme les distances, les temps et les coûts.
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Des figures féminines rayonnantes

“Ne laissez personne vous voler votre imagination, votre créativité, ou votre curiosité. C’est votre place dans le monde ; c’est votre vie.” – Mae Jemison, première femme afro-américaine à aller dans l’espace.

En plus de ces activités, partagez aussi des histoires inspirantes de femmes qui ont réussi dans les domaines des Mathématiques et des Sciences.

Voici certaines d’entre elles  qui ont marqué ces domaines de leur empreinte:

  1. Maryam Mirzakhani (1977-2017): Première femme lauréate de la médaille Fields, la plus haute distinction en mathématiques.
  2. Katherine Johnson (1918-2020): Mathématicienne afro-américaine dont le travail précis de calcul des trajectoires orbitales a permis aux astronautes Neil Armstrong et Buzz Aldrin de marcher sur la Lune lors de la Mission Apollo 11 en 1969.
  3. Ada Lovelace (1815-1852): Pionnière de l’informatique et considérée comme la première programmeuse de l’histoire.
  4. Marie Curie (1867-1934): Scientifique franco-polonaise, lauréate de deux prix Nobel (en 1903 et 1911) pour ses travaux en physique et en chimie.
  5. Mae Jemison (1956 ): Ingénieure, médecin, professeure et astronaute américaine de la National Aeronautics and Space Administration NASA.
  6. Sara Seager (1975): Astrophysicienne et chercheuse renommée dans le domaine de l’exoplanétologie (l’étude des planètes situées en dehors de notre système solaire).

De parfaits exemples de réussite !

Et leurs histoires peuvent motiver votre fille à croire en son potentiel et à poursuivre son intérêt en maths et en sciences.

Pour Récapituler

 maths pour les filles au final

Mais qu’est-ce qui rend les maths si difficiles pour les filles comme la vôtre ? Et comment les parents peuvent-ils soutenir leurs enfants à franchir ces obstacles?

La réponse en 4 points :

  • Relever ensemble les défis auxquels votre fille est confrontée et les stéréotypes qui peuvent la décourager.
  • Proposer des activités quotidiennes amusantes et engageantes pour l’encourager à faire des mathématiques.
  • Partager des histoires inspirantes de femmes qui ont réussi dans les domaines des STEM. Montrer ainsi à votre fille qu’elle aussi peut atteindre de grands accomplissements dans le domaine des maths.

En bref, créer un environnement positif et encourageant pour favoriser sa confiance et son amour des mathématiques.

Je laisse les derniers mots à la regrettée Maryam Mirzakhani, première femme lauréate de la médaille Fields :

“Ne soyez pas effrayée des chiffres. Ils sont beaux. Si vous pouvez faire des additions, des soustractions, des multiplications et des divisions, vous pouvez faire de l’algèbre.” – Maryam Mirzakhani.

 

Partagez vos expériences et posez des questions dans les commentaires pour échanger avec d’autres parents engagés.

Abonnez-vous sur notre blog pour plus de conseils, d’informations et de ressources utiles pour aider votre fille à s’épanouir en mathématiques.

Sources

les mathématiques selon Maryam Mirzakhani

“Gender Stereotypes in Science Education Resources: A Visual Content Analysis” – Anne H. Kerkhoven,Pedro Russo – 2016.

“An analysis of learned helplessness: Continuous changes in performance, strategy, and achievement cognitions following failure” – Diener, C. I., & Dweck – 1978.

Making the grade but feeling distressed: Gender differences in academic performance and internal distress” – Pomerantz, E. M., Altermatt, E. R., & Saxon, J. L – 2002.

“Gender Similarities Characterize Math Performance” – Hyde, J. S., Lindberg, S. M., Linn, M. C., Ellis, A. B., & Williams – 2008. 

“Gender gaps in math persist, with teachers underrating girls’ math skills” –NYU’s Steinhardt School of Culture, Education, and Human Development – 2016

 

6 Comments

  1. Je trouve que c’est un article très riche et très intéressant à lire. J’espère que bcp de mamans le liront pour soutenir leurs petites filles à se dépasser et à s’approprier les maths à leur manière ☀️

    • Tout à fait Jessica ! les mamans font des maths TOUS les jours et tout le temps pour soutenir leur famille
      Et de manière naturelle. Insufler et partager cette discipline au quotidien décomplexerait les mamans et leurs enfants, leurs filles en particulie

  2. Merci pour cet article ! Je pense avoir été “victime” de ce problème. Même si je pense malgré tout que certains individus sont plus enclins à comprendre les mathématiques, cela n’a rien à voir avec le genre.

    Des souvenirs douloureux me reviennent lorsque je devais faire mes devoirs de maths et que mon père perdait (naturellement) patience car j’avais décidé de ne rien comprendre, donc je ne faisais plus aucun effort.

    Un autre sujet à aborder est certainement l’apprentissage des maths. Je suis intimement convaincue que la manière dont les maths sont enseignées est véritablement mauvaise. Pour moi, c’était une torture et j’en parle encore avec douleur. Heureusement, aujourd’hui, j’ai compris à quoi ces fichues maths servent. Je les utilise dans mon travail et dans mon quotidien, mais tout simplement parce qu’elles me permettent de faire des choses concrètes et utiles pour ma vie, non pas parce qu’il fallait les apprendre. Là est toute la nuance.

    • Absolument Flore ! Les maths sont partout et à l’école on fait croire aux enfants que seuls les plus intelligents peuvent les comprendre
      Beaucoup de douleur et de frustration pour une disciplinbe qui nous accompagnent depuis la nuit des temps, bien avant l’écriture et la parole
      merci pour ce partage enrichisssant

  3. Merci Line pour cet article motivant. J’ai la très grande chance de venir d’une famille de matheux et j’ai toujours adoré les mathématiques.
    Je vous rejoins les mathématiques sont trop abstraites dans leur enseignement.
    Je rajouterais à la liste des matheuses, la fille de Lord Byron, Ada Lovelace qui a été une pionnière de l’informatique, un secteur où les femmes sont encore peu nombreuses.

    • Merci pour ces retours Flore ! En effet, Ada Lovelace fait déjà partie de notre top des femmes de sciences 😉

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