Podcast: Play in new window | Download (Duration: 4:07 — 3.8MB)
S'inscrire au podcast via une plateforme : Apple Podcasts | Spotify | Android | Deezer | RSS
C’est décourageant. C’est frustrant.
Sarah est assise à côté de son fils Lucas, 10 ans, son regard posé sur lui, partagée entre le soutien et la fatigue.
Elle le voit plisser les yeux, essayer encore une fois de trouver la bonne réponse. Ils ont refait ce calcul plusieurs fois, et pourtant… toujours pas le bon résultat. Sarah sent la tension de Lucas monter, et en elle, une pointe d’épuisement.
Pourtant, au fond d’elle, elle se dit que cette erreur n’est peut-être pas seulement un obstacle.
Et si elle y voyait plutôt une chance ?
Parce qu’en réalité, chaque erreur mathématique est plus qu’une simple faute. C’est une opportunité, une leçon déguisée.
Les recherches montrent que se tromper active le cerveau, l’incite à chercher, à comprendre, à se renforcer. Comme un muscle qui se développe à chaque défi.
Alors, quand Lucas se trompe, Sarah résiste à l’envie de lui souffler la réponse. Elle sait qu’en prenant un peu de recul, elle lui apprend quelque chose de bien plus précieux que la bonne réponse :
“Se tromper, c’est bien. C’est même essentiel pour avancer.”
Importance de l’erreur dans l’apprentissage
Bon, parlons sérieusement des erreurs.
Vous pensez peut-être que c’est juste un truc à corriger, mais en réalité, c’est le cœur même de l’apprentissage.
En fait, chaque fois qu’on se trompe, c’est comme si le cerveau s’entraînait. Il analyse, il ajuste, il comprend.
C’est un peu comme tomber en vélo. On se relève, on comprend mieux comment garder l’équilibre, et on repart.
C’est pareil pour l’erreur mathématique. Vous savez, celle que votre enfant fait quand il apprend à jongler avec les chiffres, les nombres, les règles et les formules. C’est là, dans ces petits ratés, que l’apprentissage prend tout son sens.
Et ce n’est pas juste moi qui le dis. Écoutez ce que John Hattie, un grand nom dans le monde de l’éducation, a à dire:
L’erreur est non seulement un droit de l’élève, mais aussi une ressource essentielle pour l’apprentissage.
Vous voyez ? Les erreurs ne sont pas des obstacles, elles sont des tremplins. Chaque erreur est une question que le cerveau pose et à laquelle il cherche à répondre.
Alors, la prochaine fois qu’une erreur mathématique se glisse dans ses devoirs, souriez. C’est le signe que son cerveau travaille dur.
Et ça, c’est un super signe.
Des erreurs partout … et tant mieux !
Erreur Mathématique dans un Devoir
Voyez votre petite Emma, 8 ans, elle est devant son devoir de maths. Elle mixe les additions et les multiplications. Une erreur mathématique classique.
Vous pourriez lui donner la réponse, mais attendez. Il y a mieux.
Prenez un moment pour explorer cette erreur avec elle. Demandez-lui comment elle est arrivée à ce résultat. Guidez-la pour qu’elle trouve l’erreur elle-même. Ce n’est pas juste une correction, c’est une aventure dans le monde des chiffres.
Et quand elle trouve la solution, le sentiment de victoire est immense. Ça, c’est de l’apprentissage qui marque.
Erreur dans une Activité Sportive
Voici Max, 10 ans, au foot. Il rate son tir au but. Une erreur, oui, mais aussi une chance d’apprendre.
Au lieu de le gronder, parlez-lui de technique, de persévérance. Montrez-lui des grands joueurs qui ont raté avant de réussir.
L’erreur n’est pas une fin, c’est un pas vers le succès. C’est comme ça qu’on construit un esprit sportif, résilient et déterminé.
Erreur dans les Interactions Sociales
Et si on parle d’erreurs sociales?
C’est l’histoire de Sarah, 12 ans, qui a un désaccord avec son amie. Une erreur de communication, ça arrive.
Plutôt que de résoudre le problème pour elle, aidez-la à réfléchir. Comment a-t-elle ressenti la situation? Que pourrait-elle dire ou faire différemment la prochaine fois?
C’est en naviguant ces petits conflits qu’elle apprendra les compétences sociales essentielles. L’empathie, l’écoute, la résolution de conflits. Des compétences pour la vie.
Alors comment réagir au quotidien face à des erreurs, surtout les erreurs mathématiques ?
Conseils Pratiques pour les Parents
Votre enfant fait une erreur mathématique? Super.
Voilà comment réagir.
1 – D’abord, pas de panique.
Pas de soupirs non plus. Adoptez un air curieux, un peu comme un détective.
Posez des questions du genre : ‘Comment es-tu arrivé à ce résultat?’ ou ‘Qu’est-ce qui te semble bizarre dans ce calcul?‘
L’idée, c’est de les guider pour qu’ils trouvent l’erreur eux-mêmes. C’est plus puissant que simplement leur donner la réponse.
2 – Ensuite, parlons réflexion.
Après l’erreur, prenez un moment pour discuter. ‘Qu’est-ce que tu as appris?’ ‘Comment pourrais-tu l’aborder différemment la prochaine fois?’
Ce genre de questions ouvre le dialogue. Ça les aide à voir l’erreur non comme un échec, mais comme une étape d’apprentissage.
C’est transformer l’erreur en leçon de vie.
3 – Et n’oubliez pas l’encouragement.
Un ‘Bravo pour avoir essayé’ ou un ‘Super, tu progresses’ peut faire toute la différence.
Ça montre à votre enfant que c’est OK de se tromper. C’est même encouragé.
Parce que chaque erreur, surtout une erreur mathématique, est un pas de plus vers la compréhension et la maîtrise.
C’est comme ça qu’on construit des apprenants confiants et résilients. Et ça, c’est du solide.
Encourager l’Autonomie et la Résilience
Maintenant, on touche à quelque chose d’essentiel :
Comment apprendre à gérer les erreurs en maths ?
C’est simple.
Chaque fois que votre enfant se trompe, surtout en maths, et qu’il trouve lui-même la solution, c’est une victoire pour son autonomie. Il apprend que se tromper n’est pas la fin du monde, mais juste une étape sur le chemin de la découverte.
Et c’est là que la résilience se construit. La résilience, c’est cette capacité à rebondir après un échec, à ne pas se laisser abattre, à ne pas baisser les bras face à un obstacle (cliquez ici vers l’article).
Alors, comment encourager ça?
D’abord, résistez à l’envie de corriger tout de suite. Laissez votre enfant explorer ses erreurs.
Posez des questions qui le poussent à réfléchir.
Et surtout, célébrez l’effort, pas juste la réussite. ‘Tu as bien travaillé pour comprendre cette erreur’, voilà le genre de phrase qui construit un apprenant résilient.
Et vous savez quoi ? Ces leçons dépassent largement les maths. Elles préparent votre enfant à la vie.
Pour Récapituler
Pour résumer, chaque erreur mathématique, chaque faux pas, c’est une opportunité précieuse d’apprentissage.
En tant que parents, notre rôle est d’orienter plutôt que de corriger systématiquement.
Mais, et si ça devient trop ? Si l’erreur pèse lourd et que la découragement s’installe ?
Dans ces moments, n’hésitez pas à chercher du soutien. Un professeur, un tuteur, ou même un ami peut apporter une nouvelle perspective et aider votre enfant à voir l’erreur sous un autre angle.
Face à ces défis, prenons un moment pour respirer.
Rappelez-vous que chaque erreur, si petite soit-elle, est un pas vers la compréhension et l’autonomie. Vous faites un travail formidable, et il est important de reconnaître quand demander de l’aide fait partie de ce processus d’apprentissage.
Et pour finir, je vous lance un défi : mettez ces conseils en pratique. Testez-les, ajustez-les à votre situation, et partagez vos expériences.
C’est en partageant que nous renforçons notre communauté et aidons nos enfants à devenir des individus résilients, confiants et autonomes.
Alors, allons-y, mettons ces idées en action !
Vous avez des idées, des remarques, des demandes particulières à partager ? Donnez-nous votre avis à travers ce court sondage.
Ce sondage ne vous prendra que 3 minutes
On avance ensemble !
Sources
https://www.sciencesetavenir.fr/sante/pour-apprendre-mieux-vaut-imiter-l-autre-et-se-tromper_27312
Je suis d’accord. David Laroche en parle dans ses conférences en citant une étude : selon cette étude, les élèves à qui l’on a dit qu’ils réussissaient grâce à leurs efforts et à leur persévérance choisissaient davantage des exercices difficiles par la suite et y prenaient plaisir alors que les autres, à qui l’on disait qu’ils avaient réussi parce qu’ils étaient intelligents, préféraient rester dans leur zone de confort pour ne pas contredire cet aspect et donc choisissaient des exercices faciles. Par conséquent ils évoluaient moins. L’état d’esprit est très important : il nous mène à bon port !
Absolument Julie, David Laroche a vu juste et les travaux de Carol Dweck le confirment: rien de tel qu’un esprit de croissance pour voir les erreurs comme des opportunités d’apprendre. Merci beaucoup pour ce partage
https://la-baguette-math-et-magique.com/changer-etat-desprit-fixe-reussir-mathematiques/
Merci pour cet article éclairant qui redonne un sens positif aux erreurs, souvent perçues comme des obstacles insurmontables. J’apprécie particulièrement la façon dont tu transformes chaque échec en une opportunité d’apprentissage, et surtout, la mise en avant de l’importance de l’autonomie et de la résilience chez les enfants.
Merci Élise pour ces retours