« Isabelle, C’est mieux … mais il faut revoir les médianes et les hauteurs. Tu nous as fait un de ces micmacs … »
Notre prof de maths nous rend nos devoirs sur table. De la géométrie plane sur les triangles.
Isabelle prend alors sa copie et souffle de soulagement en découvrant sa note. 9/20. Ouf. C’est 5 points de plus que le dernier contrôle. « Zaza », c’est une de mes meilleures copines de collège et c’est le modèle même de l’ « élève timide et sérieuse »
À la récré, elle m’avoue que son cerveau s’éteint dès qu’elle entend le mot « mathématique ». Elle ne comprend rien. Son rêve ? Devenir assistante puéricultrice pour travailler avec des bébés. Elle se réjouit donc que dans 2 ans, après la 3ème, elle sera totalement débarrassée des maths.
Quand 3 ans plus tard, je la retrouve elle m’avoue ne pas avoir pu y échapper mais … elle les adore !
Mais, que s’est-il passé ?
Le latin hier, les maths aujourd’hui
« Doctrina et virtus », Connaissance et vertu.
Jusqu’à la moitié du 20ème siècle, le critère de sélection scolaire en France est le latin. Dès le Moyen-Âge, il est le symbole d’éducation et de savoir car ar il est aussi bien la langue de l’Église catholique que de la culture intellectuelle en Europe.
Et puis, dans les années 1950, après les deux grandes guerres, c’est le boom de la croissance économique grâce aux progrès technologiques et scientifiques (le transistor, la télévision, l’ordinateur), et aux développements industriels (la production en série).
On a alors besoin d’une main d’œuvre avec une tout autre formation professionnelle alignée sur les défis de ce nouveau millénaire. Dans ce cadre, les mathématiques apparaissent comme un langage plus fondamental et plus universel que le latin.
C’est ainsi que les maths sont devenues le nouveau critère de sélection du 20ème siècle, emportant avec elles le poids de la réussite scolaire, l’anxiété des enfants, l’angoisse des parents et un désamour chronique pour beaucoup.
Oui, les mathématiques font peur, la plupart du temps.
Plus on avance dans le parcours scolaire, plus elles nous défient, comme si elles changeaient de visage, troquant leur bonhommie des calculs de pommes et de cubes contre l’abstraction austère des équations, avec sa sélectivité implacable et ses professeurs exigeants.
Quand on passe des nombres à l’algèbre.
Brrrrrrrrrrr .
Alors comment aimer les maths (qu’on soit bon ou moins bon en maths) pour qu’elles deviennent moins anxiogènes pour tous ?
Comment (re)trouver le goût des maths ?
Comment aimer les maths, une amie qui vous veut du bien
1 – « Les maths, ça ne sert à rien »
C’est sans doute l’une des premières phrases que disent les déçus des maths alors que les mathématiques sont partout.
Au quotidien, chez le boulanger quand il nous rend (ou pas) la monnaie, au restaurant quand on partage une pizza en 3 parts égales ou dans la rue quand on utilise son smartphone pour trouver sa route grâce au GPS (pour Global Positioning System – Système de Positionnement Global pour la navigation routière et la géolocalisation).
Nier les mathématiques, c’est nier la géométrie des formes des poêles, des casseroles, des moules à cake dans notre cuisine, c’est ignorer l’arithmétique de nos emplettes dans le prêt-à-porter ou l’argent placé sur notre compte bancaire.
Pas de mathématiques ? Rien de tout ça… et bien plus encore (voir notre article à quoi servent les maths)
2 – « Les maths, c’est trop compliqué … je ne comprends jamais ce que je dois faire ».
Comment aimer les maths quand on trouve ça … vraiment difficile ?
Voici Léa. Elle a besoin d’aide pour son devoir sur les fractions. En fait, elle est complètement perdue. Elle pense avoir compris « quelques trucs » en classe, mais là, devant cette page, elle se sent submergée et ne sait pas quoi faire.
C’est trop difficile. Par où commencer ?
Pour l’aider vous devez vérifier 3 choses essentielles avec elle en posant 3 questions :
2.1- Votre enfant a-t-il vraiment compris les concepts ?
A-t-elle vraiment compris les concepts des fractions ?
Si ce n’est pas les cas, il faut revoir les bases avec elle avec des exemples concrets (parts de pizza, gâteau …).
Dans cette démarche, prenez le temps de répondre à toutes ses questions.
Vous pouvez utiliser des outils visuels (cercles, barres) pour représenter des fractions.
Détaillez chaque étapes et faîtes des dessins si nécessaire pour illustrer les différentes phases de la résolution de fractions.
Si vous commencez à perdre patience, n’hésitez pas à passer la main à une tierce personne de la famille, à un.e ami.e pédagogue. L’objectif est de restaurer la confiance de votre enfant en maths afin qu’il découvre que résoudre des problèmes en maths, ça demande du temps, de la recherche et différentes routes de cheminement.
2.2- Votre enfant s’’entraine t’il assez ?
Léa fait du tennis. Si elle maîtrise bien ses services, elle est moins armée pour ses revers. Que fait-elle chaque mercredi et vendredi ? Elle s’entraîne en vue des différents matchs qu’elle va faire.
C’est la même logique en mathématiques. Savoir le cours, c’est nécessaire mais pas suffisant. Pour maîtriser un concept, il faut s’entrainer, c’est-à-dire faire des exercices. Ainsi, on renforce sa compréhension et ses compétences
2.3- Et vous, êtes-vous bienveillant ?
« C’est pourtant simple, non ?! »
« Attends, on vient juste de le faire ! »
Et l’incontourable « Non mais tu le fais exprès ?! »
Argh … les devoirs ? ce n’est vraiment pas facile
C’est important d’être patient et encourageant avec Léa… et de le rester.
Rappelez-vous que c’est normal car chaque enfant est différent et certaines approches marchent mieux que d’autres : il suffit de les trouver et voir ce qui fonctionne le mieux.
Quelle est sa langue maternelle mentale prédominante ? (Cliquez ici vers l’article)
Quelles sont ses intelligences principales parmi les 8 qui existent ? (Cliquez ici vers l’article)
Vous avez essayé différentes méthodes et elle rencontre toujours des difficultés ? N’hésitez pas à passer la main !
3 – “Les maths c’est trop abstrait. Je préfère faire des activités manuelles”
3.1- Léa et les fractions
« 6/7 ? je ne vois pas ce que c’est … »
« Et puis d’abord, diviser une pizza en 7 ? Mais on peut pas ! »
Vous réalisez que Léa ne matérialise pas les fractions.
Mais, on peut l’aider à les visualiser à l’aide diagrammes, des graphiques, des tableaux …
On peut aussi utiliser les recettes en cuisine pour manipuler les mesures fractionnaires (les maths en cuisine)
On peut discuter avec elle et accueillir ses questions : elles sont la preuve de la volonté de Léa de comprendre ce concept mathématique et de l’ancrer dans le réel, à court terme et pour toujours.
En somme, il est important d’utilisez le quotidien pour faire apparaître les mathématiques, comme par magie.
D’ailleurs, les mathématiques ont été inventées pour répondre aux besoins des hommes. A la préhistoire, quand la culture du blé a fait son apparition et a explosé ses chiffres de récolte. Notre ancêtre homo sapiens s’est trouvé débordé pour stocker l’information en mémoire et a eu recours aux symboles mathématiques pour le faire (cliquez ici vers l’article).
Depuis, les mathématiques rythment les quotidiens et les civilisations.
3.2- L’importance du quotidien et du réel
Car les maths jouent un rôle fondamental dans la compréhension de l’univers et de la réalité.
Effectivement, on fait des maths pour planifier et mesurer la distance et le temps de la maison au lieu de vacances, pour compter les points du jeu de société, ou pour gérer un petit jardin botanique par le calcul des espacements des légumes et herbes aromatiques.
Ainsi, il est nécessaire d’encourager votre enfant à utiliser les mathématiques dans des activités manuelles telles que la couture, la peinture, la sculpture.
L’objectif est qu’elle adopte une attitude positive vis-à-vis des mathématiques.
D’ailleurs, la méthode de Singapour attribue son principal succès à sa capacité à toujours prouver la résolution d’un problème abstrait dans le réel. Une approche qui a fait ses preuves puisque car depuis 1995 Singapour caracole en tête du classement OCDE (Organisation de Coopération et de Développement Économiques) et PISA (Programme for International Student Assessment) des meilleures nations en enseignement mathématique dans le monde.
Comment aimer les maths – On est tous bons en maths … mais on l’ignore
4 – “Les maths ça va trop vite !”
« Ça me stress. C’est comme si j’étais en examen tout le temps ! »
C’est la phrase touchante que Julien, 13 ans, me confesse devant son devoir d’équations du premier degré.
Comment l’aider à dépasser cette frustration ?
Il est important d’aller à son rythme car le but est qu’il comprenne et qu’il retienne. Peu mais bien … et pour longtemps. En assimilant le concept, en le visualisant, le manipulant et en faisant des exercices, il augmente ses chances d’intégrer cette nouvelle connaissance.
Une équation du 1er de degré ? C’est un moyen de trouver une solution avec une inconnue.
Par exemple:Julien a dévoré 6 cookies de son paquet qui en contient 25. Combient reste-t’il de cookies ?
x + 6 = 25 où x est cette donnée inconnue, le nombre de gâteaux restants.
En manipulant l’addition et la soustraction on obtient x = 25 – 6 soit 19 le résultat.
Il est nécessaire qu’il pratique régulièrement à travers des exercices mais aussi des activités ludiques ou du quotidien. Plus il s’exerce, plus ils se sentira à l’aise avec les concepts.
5 – “En maths, j’arrête pas de faire des erreurs”
Comme le dit Bernard, professeur de mathématiques sur mcmaths.fr
Les élèves ont appris « par cœur » sans vraiment comprendre. Et quand il s’agit quelques jours plus tard de l’appliquer, oups !
Prenons par exemple cette erreur 102x109 = 109×2 au lieu de 109+2
Comment en est-on arrivé là ?
Sans doute parce le jour du cours on a bien retenu l’exemple donné (105x102 = 10(5+2) = 107mais sans vraiment en saisir l’implication et la signification.
Car, en fait, et précisément 102x109 c’est :
- 109, c’est 10 x 10 x 10 x 10 x 10 x 10 x 10 x 10 x 10 (neuf fois)
- 102, c’est 10 x 10 (deux fois)
- Et donc 109x 102 = 10 x 10 x 10 x 10 x 10 10 x 10 x 10 x 10 x 10 10 x 10 x 10 x 10 x 10 (onze fois) soit 1011
Pour aider Léa à comprendre les concepts mathématiques de manière plus intuitive, donnez lui des exemples concrets.
En fait, il s’agit de créer un environnement de soutien et d’encouragement dans lequel Léa se sente en sécurité et soutenue pour pouvoir s’autoriser à commettre des erreurs et à apprendre les maths efficacement.
6 – “Les maths c’est vraiment pas mon truc”
Comment aimer les maths quand on trouve ça … barbant ?
Dans la série des « Mission Impossible », l’acteur anglais Simon Pegg qui joue Benji Dunn l’acolyte indissociable de l’agent Ethan Hunt-Tom Cruise a avoué avoir « eu du mal avec les mathématiques à l’école ».
Mais quand il a réalisé leur importance pour comprendre la science et la technologie, lui passionné de science-fiction, s’est mis à les apprécier.
Bien souvent en effet, on développe un intérêt pour les mathématiques à mesure qu’on en saisit mieux l’importance et la pertinence dans notre vie personnelle ou professionnelle ou nos centres d’intérêts
Les puzzles (sudoku, mots-croisés), les jeux de cartes (belote, poker, bridge, rami), les jeux de constructions (lego, puzzle 3D) et les jeux de stratégie (dames, échecs, jeu de go) sont des exemples d’activités ludiques qui regorgent de mathématiques.
Avec les blocs de constructions, votre enfant fait de la géométrie.
Il adore les puzzles, les énigmes ? Parfait ! Il développe ses compétences de logique et de résolution de problèmes.
Il se gratte la tête devant son damier, hyper concentré ? En réalité, il apprend à planifier et réfléchir stratégiquement.
Il se régale auxes jeux de Monopoly ou de 7 familles ? Il améliore ses aptitudes en calcul mental.
L’objectif est de montrer à votre petit que les maths ont toute sa place dans son quotidien et qu’il est bon en maths … sans le savoir.
Et qu’il aime ça !❤️
7 – “Je suis nul en maths et je me sens stupide”
C’est la phrase consacrée des élèves qui rencontrent des difficultés en mathématiques.
À force de répétition, elle devient presque pour la personne qui la prononce un trait de sa personnalité: je suis nul … en maths. Effectivement, je ne comprends rien en maths, donc je ne comprendrai jamais rien alors autant en rester là.
RIEN ? Vraiment RIEN ? Pas si sûr.
Pour lever certains blocages, vous pouvez hacker son cerveau grâce au triangle cognitif ou le triangle de l’estime de soi : on sait toujours quelque chose en maths mais on a ce petit truc …. qui nous retient
Pour passer ce cap, voici 3 étapes :
- Faire ensemble le tri de ce qu’il ne sait pas et surtout de ce qu’il sait. Vous l’encouragez ainsi à croire en ses capacités.
- Il fait des erreurs ? Lui montrer que les erreurs sont normales et qu’elles attestent qu’on essaye et qu’on apprend.
- L’encourager à lever la main et à demander de l’aide à l’enseignant. C’est faire preuve d’un grand courage mais aussi de la volonté de comprendre. Le professeur y sera sensible et sera encore plus disposé à lui offrir du support.
Un petit bonus pour vous, cher parent : soyez patient … ou passez la main.
Comment aimer les maths – Pour récapituler
Les derniers mots de Dark Vador
Comment aimer les maths ?
C’est Dark Vador qui l’affirme, par la voix caverneuse et imposante de son interprète James Earl Jones.
Le rôle de filtre des « bons » et « moins bons » élèves fait peser injustement sur les mathématiques le personnage du grand méchant de l’histoire. Tel le chien Cerbère à 3 têtes qui garde la porte de la réussite scolaire et qu’il faut amadouer.
Alors qu’elles accompagnent notre vie depuis toujours et qu’on ne devrait pas en avoir peur. Alors qu’on en a l’intuition depuis le plus jeune âge, bien avant la parole.
Pour votre enfant, l’objectif est de faire des maths au quotidien, les manipuler, comprendre leur utilité, avancer à son propre rythme, persévérer et surtout s’entraîner c’est-à-dire faire des exercices de mathématiques.
D’ailleurs Taylor Swift a avoué de ses années d’école “Je ne suis pas très douée pour les mathématiques, mais je suis bonne pour travailler dur.” Attribuant ainsi ses succès dans l’industrie musicale à sa capacité de travail, de persévérance et de détermination.
Et Zaza dans tout ça
Pendant 2 ans, Isabelle a eu un professeur de maths dont le motto était « c’est pas vous qui êtes notés mais moi. Si vous loupez un contrôle c’est moi qui ai échoué à vous enseigner ».
Principe qu’il incarnait tous les jours, installant des visuels, des jeux, la participation active de la classe pour transmettre et faire comprendre.
Et il a ainsi crée un environnement d’apprentissage positif et bienveillant où ses élèves se sentaient en sécurité pour poser des questions. Il suffisait de lever la main pour être compris et comprendre.
Alors, la prochaine fois que vous entendrez le mot “mathématiques”, essayez de ne pas avoir peur, laissez vous guider par votre intuition des maths.
Car vous manipulez avec brio nombres et formules au quotidien. Sans même vous en apercevoir.
Sources :
(https://www.inrp.fr/publications/le-latin-dans-lenseignement-en-france-depuis-le-moyen-age)
(https://www.cairn.info/revue-histoire-de-l-education-1998-3-page-5.htm)
Super l’astuce de l’enseignant qui dis que c’est lui qui doit réussir ! Ça permet à l’enfant de ne pas avoir le stress pour lui ! Super façon de détourner l’attention !
En effet Christelle, je suis tout à fait d’accord. ça enlève un poids énorme sur les épaules des élèves et ça booste leur confiance en eux.
Merci pour ces retours
J’ai aimé le conseil de garder une attitude bienveillante. C’est tellement important, si nous voulons vraiment aider nos enfants.
Et c’est vrai que les mathématiques ont pris la place du latin à l’école. Maintenant que j’ai lu ton article, cela me semble évident, mais je n’y avais pas pensé avant.
Merci pour toutes ces informations et ces conseils !
« En maths, j’arrête pas de faire des erreurs »
L’un des apprentissages de la vie qui surpasse de très loin les mathématiques. Faire des erreurs est essentiel pour apprendre. Ne pas faire d’erreur c’est ne pas avoir assez approfondie 🙂
Merci pour ces pistes !!!
Je suis tout à fait d’accrd Alexandre, cette conscience de la valeur et la nécessité de faire des erreurs a un impact bénéfique sur tous les aspects de la vie
Merci pour ce partage
Merci pour cet excellent article qui rappelle à quel point il est essentiel (facile?) de faire aimer les math! J’ai eu la chance d’aimer les math pendant les 3/4 de ma scolarité (jusqu’à arriver à la fac!) Mais je retiens tous tes conseils si jamais je dois faire aimer les math à quelqu’un!
merci Claire pour ces retours
Super article! Les théories scientifiques se sont en très grande partie faites sur la base d’essai-erreurs, aucune raison d’avoir peur de se tromper ici, cela fait partie du processus! J’adore la phrase de ce professeur de maths, si tous les enseignants pensaient comme cela, les élèves iraient tous beaucoup plus loin! C’est tellement rassurant pour eux.
merci Sophie pour ton pertage d’expérience !
Génial ce professeur ! Mon niveau en maths dépendait beaucoup du professeur. Certains avaient le don pour vous écœurer de cette matière et d’autres étaient tellement passionnés qu’ils vous entraînaient dans leur monde avec bonheur 🙂
Chouette article !!!
merci Anne pour ces retours !
Ene effet, la pédagogie de l’enseignant.e en maths est cruciale pour les enfants
J’ai toujours été nulle en math… jusqu’au jour que j’ai eu un prof qui aimait son métier : enseigner ! Il a pris le temps, il encourageait, il restait après les cours si l’on avait une question… bref, tout ça pour dire que pour pouvoir apprendre, il faut être face à qqun qui veut enseigner 🙂
Le professeur de Zaza est vraiment top !
Je n’ai jamais pensé dire à ma fille que si elle ne comprenait pas, c’est parce que je lui expliquais mal, alors que dans certaines circonstances autres que les mathématiques si !
Ma fille est comme Julien, elle a l’impression d’Être en examen dès qu’on lui parle de mathématiques, elle est stressée, et pas du tout sûr de son résultat !
Les mathématiques devraient tout le temps être enseignés dans les petites classes en faisant des jeux et en manipulant, ça serait moins sérieux et moi stressant !